( 8 ) L'HISTOIRE DE LA PRIÈRE : JOSEPH SE FAIT CONNAÎTRE À SES FRÈRES
L'HISTOIRE DE LA PRIÈRE :
JOSEPH SE FAIT CONNAÎTRE
À SES FRÈRES
Alors Joseph, incapable de contenir son émotion devant les gens de son entourage, leur ordonna de sortir.
Ainsi Joseph était seul avec ses frères quand il se fit reconnaître d’eux. Mais il pleurait si fort que les Égyptiens l’entendirent, et que la nouvelle en parvint au palais du Pharaon. Joseph dit à ses frères : « C’est moi Joseph ! Mon père est-il encore en vie ? » Mais ses frères furent tellement saisis qu’ils furent incapables de lui répondre.
« Approchez-vous de moi », leur dit-il. Ils s’approchèrent. Joseph reprit : « C’est moi Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour être emmené en Égypte. Ne vous tourmentez pas et ne vous faites pas de reproches pour m’avoir vendu ainsi. C’est Dieu qui m’a envoyé ici à l’avance, pour que je puisse vous sauver la vie. Il y a eu deux années de famine dans le pays, mais pendant cinq années encore on ne pourra ni labourer la terre ni récolter les moissons. Dieu m’a donc envoyé dans ce pays avant vous, pour que vous puissiez y avoir des descendants et y survivre ; c’est une merveilleuse délivrance. Ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais Dieu. Et c’est encore Lui qui a fait de moi le ministre le plus puissant du Pharaon, responsable du palais royal et administrateur de toute l’Égypte. Maintenant dépêchez-vous d’aller dire à mon père : ‘‘Voici le message que t’adresse ton fils Joseph: Dieu a fait de moi le maître de toute l’Égypte. Vien chez moi sans tarder. Tu t’installeras dans la région de Gochen avec tes enfants, tes petits-enfants, ton bétail, moutons, chèvres et bœufs, et tous tes biens. Tu seras ainsi tout près de moi. Ici je te fournirai des vivres, pour toi, ta famille et tes troupeaux, afin que vous ne manquiez de rien, car il y aura encore cinq années de famine.’’ » Et Joseph ajouta : « Vous voyez bien, et toi en particulier, Benjamin, que c’est moi qui vous parle. Allez donc dire à mon père quelle importante situation j’occupe en Égypte, et racontez-lui tout ce que vous avez vu. Ensuite dépêchez-vous de l’amener ici. »
Joseph se jeta au cou de Benjamin, et tous deux s’embrassèrent en pleurant. Joseph pleurait aussi en embrassant ses autres frères. Alors seulement ils osèrent lui parler (Genèse 45 :1-15)
LE PHARAON INVITE JACOB EN ÉGYPTE
Au palais royal on apprit que les frères de Joseph étaient arrivés en Égypte. Le Pharaon fut heureux de cette nouvelle, ainsi que ses ministres. Il dit à Joseph : « Dis à tes frères de charger leur bêtes et de repartir au pays de Canaan, pour aller y chercher leur père et leurs familles et pour les ramener ici. Je les installerai dans la région la plus prospère d’Égypte, où ils disposeront des meilleurs produits du pays. Tu diras aussi à tes frères de se procurer ici des chariot pour ramener leurs femmes et leurs enfants, ainsi que leur père. Ils ne doivent pas regretter ce qu’ils laisseront là-bas, car ils viendront s’installer dans la région la plus prospère de l’Égypte. »
Les fils de Jacob firent ce qu’on leur proposait. Joseph leur fournit des chariots, selon l’ordre du Pharaon, ainsi que des provisions de route. Il fit cadeau d’un habit de fête à chacun d’eux, mais à Benjamin il en donna cinq, ainsi que trois cents pièces d’argent. En outre il envoya à son père, pour le voyage, dix ânes chargés des meilleurs produits d’Égypte et dix ânesses chargées de blé, de pain et d’autre nourriture. Il recommanda à ses frères de ne pas se disputer en cours de route, puis les laissa partir.
Ils quittèrent l’Égypte, gagnèrent le pays de Canaan et arrivèrent auprès de leur père Jacob. Ils lui annoncèrent : « Joseph est toujours en vie ! Il est même administrateur de toute l’Égypte. » Jacob ne réagit pas, car il ne les croyait pas. Mais ils lui rapportèrent tout ce que Joseph leur avait dit, ils lui montrèrent les chariots que son fils avait envoyés pour le voyage. Alors Jacob se ranima. Il déclara : « Je n’en demande pas plus. Mon fils Joseph est toujours en vie. Je veux aller le revoir avant de mourir. » (Genèse 45 :16-28)
JACOB SE REND EN ÉGYPTE
Jacob se mit en route avec tout ce qui lui appartenait. Lorsqu’il arriva à Berchéba, il offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac. Cette nuit-là, Dieu lui parla dans une vision. Il l’appela : « Jacob! Jacob! » - « Oui, je T’écoute », répondit Jacob. Dieu reprit : « Je suis Dieu, le Dieu de ton père. N’aie pas peur de te rendre en Égypte, car J’y ferai de tes descendants un peuple nombreux. Je t’y accompagnerai Moi-même, et Je t’en ferai aussi revenir. À ta mort, c’est Joseph qui te fermera les yeux. »
Jacob quitta donc Berchéba. Ses fils l’installèrent, avec leurs femmes et leurs enfants, dans les chariots que le Pharaon avait fournis pour le voyage. Ils emmenèrent également leurs troupeaux et tous les biens qu’ils avaient acquis au pays de Canaan, et ils arrivèrent en Égypte. C’est ainsi que Jacob se rendit en Égypte avec tous les siens, fils et filles, petits-fils et petites-filles (Genèse 46 :1-7).
LA FAMILLE DE JACOB
Voici les noms des Israélites venus en Égypte, à savoir Jacob, ses fils et petit-fils :
RUBEN, fils aîné de Jacob, et ses fils Hanok, Pallou, Hesron et Karmi.
SIMÉON et ses fils Yemouel, Yamin, Ohad, Yakin, Sohar et Chaoul, lequel était fils d’une Cananéenne.
LÉVI et ses fils Guerchon, Quéhat et Merari.
JUDA et ses fils Chéla, Pérès et Zéra. Les autres fils de Juda, Er et Onan, étaient mort au pays de Canaan. Pérès avait deux fils, Hesron et Hamoul.
ISSAKAR et ses fils Tola, Pouva, Yachoub et Chimron.
ZABULON et ses fils Séred, Élon et Yaléel.
Il s’agit des fils de Léa et de Jacob, né en Mésopotamie. Il faut y ajouter leur sœur DINA. Avec leurs propres enfants, ils étaient trente-trois en tout.
GAD et ses fils Sifion, Hagui, Chouni, Esbon, Éri, Arodi et Aréli.
ASSER et ses fils Imna, Icheva, Ichevi et Beria, ainsi que leur sœur Séra. Beria avait deux fils, Héber et Malkiel. Ce sont là les seize descendants de Jacob et de Zilpa. Laban avait donné celle-ci comme servante à sa fille Léa.
Rachel, femme de Jacob, lui donna deux fils : JOSEPH ET BENJAMIN. En Égypte, Joseph eut deux fils de son épouse Asnat, fille de Potiféra, prêtre de la ville d’On : Manassé et Éfraïm. Benjamin eut dix fils : Béla, Béker, Achebel, Guéra, Naaman, Éhi, Rôch, Houppim, Mouppim et Arde. Ce sont là les quatorze descendants de Jacob et de Rachel.
DAN et son fil Houchim.
NEFTALI et ses fils Yassiel, Gouni, Yesser et Chillem.
Ce sont là les sept descendants de Jacob et de Bila. Laban avait donné cella-ci comme servante à sa fille Rachel.
Les membres de la famille de Jacob, ses descendants directs qui se rendirent en Égypte étaient soixante-dix en tout. Il y avait en plus les femmes de ses fils. Avec les deux fils de Joseph nés en Égypte, le total des membres de la famille de Jacob qui s’installèrent dans ce pays était de soixante-dix (Genèse 8:8-27).
JACOB EN ÉGYPTE
Jacob envoya Juda en avant pour qu’il amène Joseph dans la région de Gochen. Quand Jacob et les siens arrivèrent à Gochen, Joseph fit atteler son char et partit à la rencontre de son père. Dès qu’il fut en sa présence, il se jeta à son cou et pleurs longtemps en le tenant embrassé. Jacob lui dit : « Maintenant je peux mourir, puisquetu es toujours en vie et que je t’ai revu. »
Joseph dit à ses frères et aux autres membres de la famille de son père : « Je vais aller annoncer au Pharaon que mes frères et toute la famille de mon père, qui était au pays de Canaan, sont venus me rejoindre. Je l’infor-merai que vous êtes éleveurs de petit bétail, que vous vous occupez de troupeaux, et que vous avez amené vos moutons, vos chèvres, vos bœufs et tout ce que vous possédez. Si le Pharaon vous convoque et vous demande quel est votre métier, vous lui répondrez que vous vous êtes occupés de troupeaux depuis votre jeunesse jusqu’à maintenant, comme le faisaient vos ancêtres. Ainsi vous serez autorisés à habiter la région de Gochen, parce que les Égyptiens ont en horreur tous les éleveurs de petit bétail. » (Genèse 46 :28-34)
Joseph alla informer le Pharaon : « Mon père et mes frères, dit-il, sont arrivés du pays de Canaan, avec leur mouton, leur chèvres, leurs bœufs et tous leurs biens. Ils se trouvent actuellement dans la région de Gochen. »
Puis Joseph prit cinq de ses frères et les présenta au Pharaon. Celui-ci leur demanda : « Quel métier faites-vous ? » - « Majesté, répondirent-ils, nous sommes éle-veurs de petit bétail, comme l’étaient nos ancêtres. La famine pèse si lourdement sur le pays de Canaan, qu’il n’y a plus de pâturages pour nos troupeaux. Nous sommes venus ici comme immigrés. Voulez-vous nous accorder le droit de nous installer dans la région de Gochen ? » Le Pharaon dit à Joseph : « Maintenant que ton père et tes frères sont venus te rejoindre, toute l’Égypte est à ta disposition. Choisis le meilleur endroit du pays pour les y installer. Ils peuvent très bien séjourner dans la région de Gochen. Et si tu estimes qu’il y a parmi eux des hommes compétents, désigne-les comme responsables de mes propres troupeaux. »
Joseph amena aussi son père chez le Pharaon et lui présenta. Jacob salua respectueusement le Pharaon, et le roi lui demanda :
« Quel est ton âge ? » - « Il y a cent trente ans que je vais d’un pays à l’autre comme un étranger, répondit Jacob. Ma vie a passé vite, et j’ai connu des années difficiles. Je n’ai pas atteint l’âge de mes ancêtres, qui menaient pourtant la même existence que moi. »
Jacob salua de nouveau le Pharaon et sortit du palais royal.
Joseph installa son père et ses frères dans le meilleur endroit d’Égypte, dans les environs de Ramsès, conformément à l’ordre du Pharaon. Il leur donna des terres en propriété. Il fournit des vivres à son père, à ses frères et à toutes leurs familles, selon le nombre des bouches à nourrir (Genèse 47,1-12)
LA POLITIQUE DE JOSEPH PENDANT LA FAMINE
La famine était si grave qu’il n’y avait plus rien à manger dans tout le pays. En Égypte, comme en Canaan, la population dépérissait à cause de cette famine. Joseph amassa tout l’argent d’Égypte et de Canaan avec lequel les gens lui achetaient du blé et il le fit déposer dans le palais du Pharaon. Lorsqu’il n’y eut plus d’argent, ni en Égypte ni en Canaan, les Égyptiens vinrent dire à Joseph : « Donnez-nous à manger. Faudrait-il que nous mourrions sous vos yeux, parce que nous n’avons plus d’argent ? » - « Si vous n’avez plus d’argent, donnez-moi vos trou-peaux, répondit Joseph, et moi, en échange, je vous donnerai à manger. »
Ils amenèrent donc leurs troupeaux à Joseph qui leur procura de la nourriture en échange de leurs chevaux, moutons, chèvres, bœufs et ânes. Cette année-là il leur assura de quoi manger en échange de tout leur bétail. Au bout d’une année, ils revinrent et dirent à Joseph : « Monsieur l’administrateur, nous ne pouvons pas cacher que nous n’avons plus d’argent et que nos troupeaux vous appartiennent déjà. Nous n’avons plus rien d’autre à vous proposer que nos personnes et nos terres. Faudrait-il que nous mourrions sous vos yeux et que nos terres soient abandonnées ? Achetez-nous avec nos terres, et fournissez-nous de quoi manger. Nous serons, nous et nos terres, au service du Pharaon. Nous ne tenons pas à mourir. Procurez-nous des semences pour que nous puissions survivre et que les terres ne soient pas réduites en désert.
Joseph acheta toutes les terres d’Égypte pour le compte du Pharaon, parce que la famine s’était aggravée et que chaque Égyptien vendait son champ. De cette manière, le pays tout entier devint la propriété du Pha- raon et Joseph réduisit le peuple en esclavage d’un bout à l’autre du pays. Les seules terres que Joseph n’acheta pas furent celles des prêtres, parce qu’il existait un décret du Pharaon en leur faveur. En effet, ils vivaient de ce que le Pharaon leur attribuait, c’est pourquoi ils n’eurent pas à vendre leurs terres.
Joseph s’adressa au peuple : « Maintenant que je vous ai achetés, vous et vos terres, pour le compte du Pharaon, je vais vous procurer du blé à semer dans les champs. Mais au moment de la moisson, vous donnerez un cin-quième des récoltes au Pharaon. Vous en servirez pour ensemencer les champs et pour vous nourrir, vous vos enfants et tous ceux qui habitent dans vos maisons. » - « Vous nous sauvez la vie, Monsieur l’Administrateur, répondirent-ils. Puisque vous nous manifestez votre bienveillance, nous acceptons d’être les esclaves du Pharaon. »
C’est ainsi que Joseph promulgua une loi, qui est encore en vigueur aujourd’hui : en Égypte, un cinquième des récoltes revient au Pharaon. Seules les terres des prêtres ne devinrent pas la propriété du Pharaon (Genèse 47 :13-26)
LES DERNIÈRES VOLONTÉ DE JACOB
Les Israélites s’étaient établis en Égypte, dans la région de Gochen. Ils y acquirent des propriétés, eurent des enfants et devinrent très nombreux. Jacob vécut dix-sept ans en Égypte. La duré de sa vie fut de cent quarante-sept ans. Lorsque Jacob senti la mort venir, il appela son fils Joseph et lui dit : « Si tu as de l’affection pour moi, montre-moi ton amour et ta fidélité : ne m’enterre pas en Égypte. Promets-le-moi en mettant ta main sous ma cuisse. Quand je serai mort, tu emporteras mon corps d’Égypte et tu iras le déposer dans le tombeau de mes ancêtres. » - « Je ferai ce que tu m’as demandé, répondit Joseph. » - « Jure-le-moi », insista Jacob. Joseph le lui jura. Alors Jacob le remercia en s’inclinant profondément à la tête de son lit (Genèse 47, 27-31).
JACOB BÉNIT LES FILS DE JOSEPH
Après ces événements, on avertit Joseph que son père était malade. Il partit avec ses deux fils, Manassé et Éfraïm. Lorsqu’on annonça à Jacob que son fils Joseph venait lui rendre visite, il fit un effort et s’assit sur son lit. Il dit à Joseph : « Le Dieu Tout-Puissant m’est apparu à Louz, au pays de Canaan et Il m’a béni. Il m’a dit : ‘‘Je te donnerai de nombreux enfants pour faire de toi l’ancêtre d’un ensemble de peuples. J’accorderai ce pays à tes descendants en propriété définitive.’’ »
Jacob ajouta : « Tes deux fils, nés en Égypte avant que je vienne t’y rejoindre, je les considère comme mes fils. Éfraïm et Manassé sont miens, comme Ruben et Siméon. Mais les fils qui te naîtront après eux resteront les tiens. C’est dans le territoire de leurs frères aînés qu’ils recevront leur part d’héritage. En effet, lorsque je revenais de Mésopotamie, peu avant d’arriver à Éfrata, au pays de Canaan, ta mère Rachel est morte près de moi en cours de route. Je l’ai enterrée là, au bord de la route. – Éfrata s’appelle maintenant Bethléem. »
À ce moment-là, Jacob aperçut les fils de Joseph et demanda : « Qui est-ce ? » - « Ce sont les fils que Dieu m’a donnés ici, en Égypte, répondit Joseph. » Son père reprit : « Amène-les près de moi pour que je les bénisse. » Jacob était si vieux que sa vue avait beaucoup baissé : il ne voyait plus grand-chose. Joseph fit approcher ses fils. Jacob les serra contre lui et les embrassa. Puis il dit à Joseph : « Je n’espérais plus revoir ton visage et voilà que Dieu me permet de voir même tes enfants. »
Alors Joseph retira ses fils qui étaient sur les genoux de son père et il s’inclina jusqu’à terre. Ensuite il prit ses deux fils par la main : Éfraïm, qu’il tenait à sa droite, se trouva à gauche de Jacob et Manassé, qu’il tenait à sa gauche, se trouva à droite de Jacob. Il les fit de nouveau approcher de leur grand-père. Mais Jacob croisa ses mains : il posa sa main droite sur la tête d’Éfraïm, bien qu’il fût le plus jeune, et sa main gauche sur la tête de Manassé, qui était l’aîné. Et voici la bénédiction qu’il donna à Joseph : ‘‘Je prie le Dieu devant qui mon grand-père Abraham et mon père Isaac ont toujours vécu, le Dieu qui a pris soin de moi depuis toujours, l’Ange qui m’a délivré de tout mal : je Lui demande de bénir ces garçons. Que grâce à eux, mon nom survive, comme ceux de mon grand-père Abraham et de mon père Isaac! Qu’ils aient de très nombreux descendants partout dans le pays!’’
Joseph fut choqué de voir son père poser la main droite sur la tête d’Éfraïm ; il lui saisit la main pour la déplacer de la tête d’Éfraïm sur celle de Manassé, en disant : « Non, mon père, tu te trompes. C’est celui-ci l’aîné. Mets don ta main droite sur sa tête. » Mais son opère refusa et lui dit : « Je sais, mon fils, je sais. Les descendants de Manassé aussi deviendront un grand peuple. Pourtant son frère cadet sera plus grand que lui et ses descendants formeront une multitude de nations. »
Ce jour-là, il leur donna sa bénédiction en ces termes : « Les Israélites se serviront de vos noms pour prononcer des bénédictions. Ils diront : ‘‘Que Dieu te traite avec la Bonté qu’Il a montrée à Éfraïm et Manassé !’’ » Ainsi, Jacob plaça Éfraïm avant Manassé. Il dit ensuite à Joseph : « Je vais bientôt mourir, mais Dieu sera avec vous et Il vous ramènera dans le pays de vos ancêtres. Quand à moi, je t’attribue une part plus importante qu’à tes frères, je te donne la région de Sichem que j’ai conquise sur les Amorites grâce à mon épée et mon arc. » (Genèse 48 )
JACOB DONNE SA BÉNÉDICTION À SES DOUZE FILS
Jacob convoqua ses fils et leur dit : « Réunissez-vous je vais vous annoncer ce qui vous arrivera dans l’avenir. Rassemblez-vous et écoutez, fils de Jacob, écoutez votre père Israël.
Toi, Ruben, tu es mon fils aîné, le premier que j’ai engendré quand j’étais plein de force. Tu surpasses tes frères en dignité et en puissance. Tu es un torrent impétueux. Pourtant tu ne seras plus le premier, car tu m’as déshonoré en entrant dans mon lit avec une de mes épouses.
Siméon et Lévi sont frères : ils s’accordent pour agir avec violence, mais je ne participerai pas à leur complot, je n’assisterai pas à leurs rencontres, car dans leur colère ils ont tué des hommes et par plaisir ils ont mutilé des taureaux. Je maudis leur violente colère et leur fureur impitoyable. Je disperserai leurs descendants en Israël, je les éparpillerai dans tout le pays.
Juda, tes frères chanteront tes louanges. Tu forceras tes ennemis à courber la nuque, et tes propres frères s’inclineront devant toi. Juda, mon fils, tu es comme une jeune lion qui a dévoré sa proie et regagne son repaire. Le lion s’accroupit, se couche… Qui pourrait le forcer à se lever ? Le sceptre royal demeurera dans la famille de Juda, le bâton des chefs restera aux mains de ses descendants, jusqu’à ce que vienne Son vrai possesseur Celui à qui les peuples seront soumis.
Dès cette époque, Jacob prédisait la venue du Sauveur Jésus-Christ par la descendance de Juda.
La vigne alors sera si répandue qu’il se permettra d’y attacher son âne. Il lavera son vêtement dans le vin, son manteau dans le sang des raisins. Le vin avivera l’éclat de ses yeux et le lait la blancheur de ses dents.
Zabulon s’installera au bord de la mer, là où les bateaux trouveront un port. Son territoire s’étendra jusqu’à Sidon.
Issakar est un âne robuste, établi au milieu de ses enclos. Il a vu que l’emplacement était bon, que le pays était agréable. Il a tendu son épaule pour porter des charges, il s’est soumis à un travail d’esclave.
Dan aura son peuple à gouverner comme les autres tribus d’Israël Dan est comme un serpent sur la route, une vipère au bord du chemin: le serpent mord les jarrets du cheval et le cavalier tombe à la renverse. Seigneur, j’espère que Tu me sauvera !
Gad, attaqué par des pillards, contre-attaque et les poursuit.
Le pays d’Asser donnera d’abondantes récoltes, sa terre fournira des produits dignes d’un roi.
Neftali est une gazelle en liberté qui met au monde de beaux petits.
Joseph est une plante fertile qui pousse près d’une source. Ses branches passent par-dessus le mur. Des tireurs à l’arc l’ont exaspéré, ils ont lancé leurs flèches, il l’ont harcelé. Mais il a tenu fermement son arc, ses bras et ses mains ont gardé leur agilité. Par la Puissance de Dieu fort de Jacob, par le nom du berger, la pierre où s’appuie Israël, par le Dieu de ton père, qui est ton secours, par le Dieu Tout-Puissant qui te bénit, reçois les bienfaits de la pluie qui descend du ciel, de l’eau qui monte des profondeurs du sol, de la fécondité des femmes et du bétail. Les bénédiction données par ton père surpasse les bienfaits des montagnes éternelles, les produits désirables des collines antiques. Que les bénédictions de son père descendent sur la tête de Joseph, sur celui qui est le chef de ses frères !
Benjamin est un loup féroce. Le matin il dévore une proie et le soir il partage le butin. »
À eux tous ils forment les douze tribus d’Israël. Telles sont les paroles que leur adressa leur père, quand il les bénit à chacun il accorda une bénédiction particulière (Genèse 49 :1-28)
MORT DE JACOB
Jacob fit ensuite ces recommandations à ses enfants : « Quand je serai mort, enterrez-moi dans le tombeau de mes ancêtres. C’est la grotte située dans le champ d’Éfron le Hittite, à Makpéla, près de Mamré, au pays de Canaan. Abraham a acheté ce champ à Éfron pour que le tombeau soit sa propriété. C’est là qu’on l’a enterré, ainsi que sa femme Sara, puis Isaac et sa femme Rébecca. J’y ai moi-même enterré Léa. Le champ et la grotte qui s’y trouve ont été achetés aux Hittite. »
Quand Jacob eut fait ses dernières recommandations à ses fils, il se recoucha, puis il rejoignit ses ancêtres dans la mort (Genèse 49 :29-33).
LES FUNÉRAILLES DE JACOB
Joseph se précipita vers son père, dont il couvrit le visage de larme et de baisers. Puis il ordonna aux médecins qui étaient à son service de préparer le corps de son père en vue de l’enterrement. Selon la coutume, les médecins passèrent quarante jours à enduire le corps d’huiles parfumées pour le conserver. Les Égyptiens célébrèrent le deuil de Jacob pendant soixante-dix jours.
Quand le deuil de Jacob eut pris fin, Joseph dit aux proches du Pharaon : « Si vous avez de l’amitié pour moi, veuillez transmettre de ma part ces paroles au Pharaon : ‘‘Avant de mourir, mon père m’a fait jurer de l’enterrer au pays se Canaan, dans le tombeau qu’il s’est préparé.’’ Autorisez-moi donc à aller l’enterrer maintenant, puis je reviendrai. »
Le Pharaon permit à Joseph d’aller enterrer son père et de tenir ainsi sa promesse (Genèse 50 :1-6)
APRÈS LA MORT DE JACOB
Les frères de Joseph se dirent : ‘‘Maintenant que notre père est mort, Joseph pourrait bien se tourner contre nous et nous rendre tout le mal que nous lui avons fait.’’ Ils firent donc parvenir à Joseph ce message : « Avant de mourir, ton père a exprimé cette dernière volonté : ‘‘Dites de ma part à Joseph : Par pitié, pardonne à tes frères la terrible faute qu’ils ont commise, tout le mal qu’ils t’ont fait.’’ Eh bien, veuille nous pardonner cette faute, à nous qui adorons le même Dieu que ton père. » Joseph se mit à pleurer lorsqu’on lui rapporta ce message. Puis ses frères vinrent eux-mêmes le trouver, se jetèrent à ses pieds et lui dirent : « Nous sommes tes esclaves. » Mais Joseph leur répondit : « N’ayez pas peur. Je n’ai pas à me mettre à la place de Dieu. Vous aviez voulu me faire du mal, mais Dieu a voulu changer ce mal en bien, Il a voulu sauver la vie d’un grand nombre de gens, comme vous le voyez aujourd’hui. N’ayez donc aucune crainte : je prendrai soin de vous et de vos familles.» Par ces paroles affectueuses il les réconforta.
Ainsi Joseph et la famille de son père demeurèrent en Égypte. Joseph vécut cent dix ans. Il vit naître les enfants et les petits-enfants de son fils Éfraïm, et il adopta les enfants de son petits-fils Makir, fils de Manassé.
Un jour Joseph dit à ses frères : « Je vais bientôt mourir. Mais Dieu vous viendra certainement en aide. Il vous fera quitter l’Égypte pour vous conduire dans le pays qu’Il a promis à Abraham, Isaac et Jacob. Jurez-moi donc d’emporter mon corps avec vous, lorsque Dieu interviendra ainsi pour vous. »
Joseph mourut en Égypte à l’âge de cent dix ans. On enduisit son corps d’huile parfumées pour le conserver, et on le déposa dans un cercueil de pierre (Genèse 50 :15-26).
P/S
Jacob, était un homme qui s’approchait de Dieu par la foi et avec crainte, il savait s’humilier devant Dieu. Il était un homme fort, plein d’affection, travailleur et toujours fervent dans la prière. Il a appris la discipline par ce qu’il a souffert. Joseph, le jeune homme dont les rêves se sont réalisés. Il a pardonné à ses frères malgré le mal qu’ils lui ont fait, parce qu’il a compris le plan de Dieu pour lui et sa famille. Il avait beaucoup d’affection pour son père, car Dieu était avec lui. Il était un homme qui savait résister à la tentation. Il était un grand homme d’affaires et reconnaissait que Dieu était dans toutes les entreprises de sa vie.
Dépôt légal – Bibliothèque Nationale du Québec. 1999
Dépôt légal – Bibliothèque Nationale du Canada. 1999